lundi 25 juin 2012

Schizophrénia, le tueur de l'ombre



Schizophrénia, le tueur de l'ombre blog art sound film cinema autriche


Film classé dans la catégorie épouvante bien qu'il soit inclassable, réalisé en 1983 par le réalisateur Autrichien Gerard Kargl, avec les comédiens Erwin Leder, Silvia Rabenreither, Edith Rosset …

Ce film est sans doute l'un des plus dérangeants que j'ai pu voir. On aime ou on n'aime pas, et beaucoup n'aiment pas.. Mais quoique l'on puisse en dire, ce film se démarque de tous les autres, nul ne saura le nier.

Voici un bref résumé de ce film – à mon sens trop méconnu :
Un assassin sort de prison et cherche immédiatement de nouvelles victimes pour exercer son sadisme.



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Erwin Leder dans son rôle.


L'originalité de ce film tient en plusieurs points : 

- Le film se passe « en temps réel » ; le film dure 1h30 environ, nous voyons donc 1h30 de la vie du tueur à partir de sa sortie de prison.
- La narration : ce film est un film quasi-muet en ce sens que le(s) personnage(s) ne parlent que très peu. Tout le film repose sur la voix off du personnage. Et là est tout le machiavélisme et le malsain de ce film : nous assistons, impuissants, aux révélations d'un tueur qui n'a en tête que de re-perpétrer un crime, qui n'a de cesse de ressasser ce qu'il va faire, quand il va le faire, de quelle manière il va aborder sa victime, ce que cela lui procurera comme plaisir. La voix off est froide, semble dénuée de toute émotion.
- La lenteur : Schizophrenia est un film lent, très lent même, mais c'est ce qui lui donne ce caractère intense. Il ne s'y passe pas grand chose, mais en puissance il s'y passe beaucoup. Certes l'action « effective » n'est présente que sur la fin, mais tout le long nous sommes plongés au coeur de l'esprit dérangé d'un homme qui se livre sans tabous, sans honte, à ses pulsions.

La scène mémorable du film : 

Après sa sortie de prison, notre tueur rentre dans un bar et commande un plat. Il mange une saucisse, tout en reluquant une jeune femme qu'il s'imagine bien tuer.
Le jeu de l'acteur durant cette scène (relativement longue) est ahurissant ; il semble littéralement possédé. Dans cette scène nous sentons pleinement le caractère obsessionnel et dérangé de l'assassin, mangeant la saucisse de manière totalement hypnotique et névrosée.

En bref : 

L'habit ne fait pas le moine, et le titre ne fait pas le film. En effet "Schizophrenia, le tueur de l'ombre" ne répond absolument pas au caractère cliché et déjà-vu que le titre pourrait nous faire croire. Il ne s'agit pas ici d'un film que l'on peut comparer aux autres films sur la schizophrénie.
Pour cause, l'assassin n'est ici absolument pas schizophrène.
Un titre donc que je trouve extrêmement mal choisi et totalement inadapté à ce petit "chef d’œuvre".
Sans doute ce film est-il l'un de ceux qui m'a le plus marqué, dérangé et perturbé.

Clairement, et ce malgré qu'il n'y ait pas de scènes choquantes a proprement parlé, je le déconseille aux personnes sensibles et/ou en proie à l'angoisse.

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